Dans un rapport publié le 15 janvier 2019, la Cour des comptes appelle à conforter le dispositif de l’insertion des chômeurs par l’activité économique. Elle formule dix recommandations pour en améliorer les performances.

Un dispositif pour les chômeurs très éloignés de l’emploi

Les ateliers et chantiers d’insertion, les associations intermédiaires, les entreprises d’insertion et les entreprises de travail temporaire d’insertion forment les structures de l’insertion par l’activité économique (IAE). Celles-ci accueillent des publics rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières (état de santé, âge, précarité de leur situation). Il s’agit en général d’un public en majorité masculin, peu qualifié et allocataire de minima sociaux.

Les IAE (insertion par l’activité économique) proposent un parcours d’insertion limité à 24 mois dans la plupart des cas. L’objectif visé est l’accès à un emploi sur le marché du travail classique à l’issue du parcours d’insertion. Celui-ci repose sur une mise en situation professionnelle, un accompagnement professionnel et social, et la mobilisation d’actions de formation.

Selon les chiffres de la Dares (ministère du Travail), fin 2017, le secteur de l’IAE comptait un peu plus de 136 000 salariés en insertion (3% de plus qu’en 2016) répartis dans 3 860 structures conventionnées par l’État. Services à la personne, entretien des espaces verts, production agricole, valorisation des déchets et recyclage des textiles sont les secteurs d’activité les plus représentés au sein de ces structures. Les IAE bénéficient du soutien financier de l’État, et dans une moindre mesure des collectivités territoriales.

Des financements plus adaptés et un meilleur accès à la formation sont des pistes d’amélioration

Si la Cour des comptes salue les résultats encourageants de ce dispositif, elle présente aussi des pistes permettant de le rendre plus efficace et de mieux le piloter.

Sur la question de la formation, la Cour souhaite « une meilleure visibilité des ressources mobilisables » à l’avenir pour « conforter la place de la formation » dans les parcours d’insertion.

S’agissant du financement, elle préconise une amélioration de l’allocation des moyens. Il s’agit de revoir la détermination du niveau des aides au sans déstabiliser les structures sur le plan économique, ni dégrader la qualité de l’accompagnement.

D’autres recommandations concernent l’amélioration des outils de pilotage, de coordination et d’accompagnement des dynamiques territoriales ou encore l’amélioration de l’évaluation et de la performance des IAE. Le rapport propose notamment d’observer la situation des salariés six mois après la sortie de la structure et au cours des trois années suivantes et de mettre en place une grille d’évaluation partagée des difficultés d’insertion sociale et professionnelle rencontrées.

 

source : www.vie-publique.fr






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