« La crise du coronavirus a frappé un monde déjà inégalitaire. Elle a exacerbé ces inégalités en fragilisant les plus vulnérables. Et malgré la multiplication des appels à penser un monde d’après plus juste et plus durable, la réponse à la crise a largement alimenté la spirale des inégalités, enrichissant les plus riches et fragilisant les plus précaires ».

« La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. C’est la plus forte augmentation depuis que ce type de données est recensé. C’est le constat édifiant que révèle Oxfam dans son dernier rapport sur les inégalités mondiales publié le jour de l’ouverture du « Davos Agenda », une semaine de dialogues virtuels organisés par le Forum économique mondial.

Dans le même temps, la crise a provoqué une intensification de la pauvreté chez celles et ceux qui étaient déjà en difficulté avant la pandémie. Oublié-e-s des plans de relance – les travailleurs précaires (notamment les femmes), les personnes migrantes et les jeunes – ont vu leur situation se détériorer encore davantage. 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre[1]Secours catholique, Etat de la pauvreté en France, 2021,, soit 10% de la population française, et 4 millions de personnes supplémentaires sont en situation de vulnérabilité à cause de la crise[2]CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) https://www.credoc.fr/publications/quatre-millions-de-francais-fragilises-par-la-crise-sanitaire

Les inégalités ne sont pas une fatalité, ce sont le résultat de choix politiques. Le quinquennat actuel a été celui des inégalités. Le ou la futur.e Président.e de la République devra tirer les leçons de la crise et travailler à construire un modèle économique plus juste, plus durable et plus féministe.

L’augmentation des inégalités économiques, de race et de genre, ainsi que les inégalités entre pays, fragmentent notre monde. Ceci n’est pas le fruit du hasard, mais de décisions politiques délibérées : une « violence économique » s’opère lorsque les choix de politiques structurelles sont faits pour les personnes les plus riches et les plus puissantes. Ces choix nous affectent toutes et tous, en particulier les personnes les plus pauvres, les femmes et les filles et les groupes racisés. Les inégalités contribuent à la mort d’au moins une personne toutes les quatre secondes. Mais nous pouvons repenser nos économies de façon radicale afin de faire de l’égalité notre priorité. Nous pouvons nous attaquer à la concentration extrême des richesses grâce à une fiscalité progressive ; investir dans des mesures publiques luttant contre les inégalités et repenser la distribution du pouvoir dans l’économie et la société. Si nous agissons avec courage et que nous écoutons les mouvements appelant au changement, nous pourrons construire une économie dans laquelle personne ne vit dans la pauvreté alors même qu’une autre personne peut amasser des milliards, une économie dans laquelle les inégalités ne tuent plus ».

 

Texte tiré du rapport OXFAM janvier 2022 

source : www.oxfamfrance.org

 Lire le rapport ICI

References

References
1 Secours catholique, Etat de la pauvreté en France, 2021,
2 CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) https://www.credoc.fr/publications/quatre-millions-de-francais-fragilises-par-la-crise-sanitaire





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