L’Année internationale des coopératives 2012 fera la promotion de ces entreprises dotées d’un mode de gouvernance pas comme les autres. Participant à une économie plus solidaire, elles sont gérées démocratiquement par leurs propres membres. En France, le secteur coopératif compte près de un million de salariés.

Le 31 octobre 2011, l’Assemblée générale des Nations unies a lancé l’Année internationale des coopératives. Cet évènement met en avant « la promotion du modèle coopératif et le renforcement des capacités de développement des entreprises coopératives« , a indiqué Sha Zukang, adjoint du secrétaire général de l’Onu pour les affaires économiques et sociales. Le 8 novembre, Roselyne Bachelot-Narquin a engagé la France dans ce mouvement, en installant pour l’occasion un comité national de pilotage.

Un événement qui porte les coopératives françaises

Le comité français de pilotage de l’Année des coopératives poursuivra en 2012 trois objectifs définis par l’Onu :

  • mieux faire connaître le rôle des coopératives dans le développement économique et social ;
  • promouvoir la création, la croissance et la stabilité de ces entreprises ;
  • travailler en partenariat avec les acteurs du secteur.

Dans ce cadre, des actions de communication et des outils pédagogiques seront proposés en direction du grand public. Le comité encouragera aussi la recherche, en collaboration avec le monde universitaire, afin de mieux faire connaître les coopératives. Enfin, cet événement sera l’occasion d’améliorer la représentation internationale du mouvement coopératif français.Ainsi, l’État relaiera et appuiera au niveau européen les actions menées par le mouvement coopératif français.

L’importance croissante du secteur coopératif

Créées par des commerçants, des producteurs ou des prestataires de services, les coopératives sont des sociétés autonomes, détenues et contrôlées par leurs membres. Elles adoptent les valeurs de l’économie sociale (1) : responsabilité, transparence, solidarité. À ce titre, elles pratiquent la mise en commun des ressources et des connaissances, dans un but social et éducatif.

Réparties en six familles, 21 000 coopératives cohabitent aujourd’hui en France, dont 75 % des plus importantes ont leur siège social en région. Il peut s’agir de coopératives agricoles, d’HLM, de transporteurs ; de banques coopératives ; de coopératives de commerçants ; de coopératives d’activités et d’emploi (CAE) (2). Employant près d’un million de salariés dans tous les secteurs d’activités, elles ont un poids socio-économique croissant. L’Année des coopératives vise également à les faire reconnaître pleinement comme partenaires des pouvoirs publics. Ainsi, ces entreprises sont appelées à participer à l’élaboration des politiques qui les concernent, s’agissant par exemple du droit des sociétés ou des orientations en matière de développement durable.

Une reconnaissance que le secteur attend aussi au niveau international. Le 2 novembre 2011, l’ACI (Alliance Coopérative Internationale) a ainsi adressé une lettre ouverte aux chefs d’État et de gouvernement du G20. Elle demande la prise en compte des spécificités des coopératives dans la mise en œuvre des politiques publiques.

Source : www.gouvernement.fr




Documents joints:

Lettre ouverte aux chefs d’État et de gouvernement du G20.



Notes:

[1] L’économie sociale « est constituée de groupements de personnes (et non de capitaux) jouant un rôle économique« , indique l’Insee. Elle englobe les coopératives, les mutuelles, les associations, les fondations.

[2] La coopérative d’activités et d’emploi est une Scop sous forme de SA ou SARL dans laquelle les salariés-associés détiennent une majorité du capital. Ce statut permet aux porteurs de projets de se lancer, de tester une activité, tout en étant salariés. Un statut qui minimise les risques en cas d’échec de l’activité.

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