Le groupe de recherche « Économie collective et territoires », animé par Jean-Louis CABRÉSPINES, Délégué Général du CIRIEC France, s’efforce d’apporter des réponses à la question : « Comment dans la transition économique, sociale, énergétique et environnementale, les parties prenantes de l’intérêt collectif, acteurs publics et organisations de l’économie sociale et solidaire peuvent-ils répondre aux besoins fondamentaux des populations ? ». Ces travaux sont publiés sous la forme d’Etudes. La première édition concerne la « Santé ». La deuxième s’intéresse aux « Finances ».

 

Le monde traverse une période de profonde et rapide transformation qui s’avère encore plus aiguë sous l’effet des diverses transitions (économique, sociale, écologique). A l’horizon se profilent de nouveaux ordres mondiaux avec des approches et des conséquences bien différentes en réponse aux principaux problèmes du 21ème siècle que sont la pauvreté, la détérioration de l’environnement, la transformation du travail et l’affaiblissement de la démocratie politique et économique. Face à ces enjeux, les modèles économiques tournés vers l’intérêt général et la satisfaction des besoins réels des individus, qu’ils relèvent de la sphère publique ou de l’économie sociale et solidaire, doivent servir de piliers à un nouveau développement socialement responsable et durable, et apporter des réponses satisfaisantes aux besoins essentiels des populations. S’inscrivant dans cette démarche, et conformément à sa vocation d’origine, le CIRIEC-France entend apporter sa contribution scientifique et pratique à la recherche des modèles économiques qui servent l’intérêt collectif, raison pour laquelle il s’est engagé dans une vaste étude sur le thème « économie collective et territoires ». Cette étude fera in fine l’objet d’un ouvrage élaboré à partir des constats de terrain effectués par des responsables d’organisations, des experts et des universitaires. Elle s’appuie sur des concepts prédéfinis :

  • Economie collective : l’ensemble des pratiques de production et de services ayant pour raison d’être la satisfaction des besoins fondamentaux (ou essentiels) des personnes. Sont englobées dans cette définition les activités fondées sur des missions de service public, les activités relevant de l’ESS, les activités menées dans le cadre des « communs » ou « biens communs ».
  • Territoires : la zone géographique de populations où se rencontrent des besoins sociaux et des moyens d’y répondre. Cette zone ne correspond pas nécessairement à une circonscription administrative. Elle est variable selon les secteurs : santé, éducation, mobilité… Ce peut être un quartier, une banlieue, un pays, un bassin de vie ou d’emploi dans lequel les parties prenantes dépendent d’un même ensemble de fonctions économiques ou de services. C’est le lieu de déploiement des stratégies, en liaison avec toutes les parties prenantes de pouvoir et d’échange qui contribuent à sa mise en œuvre.

L’étude est organisée en thèmes sectoriels : mobilité, santé, éducation, logement, eau et énergie, care, finances, travail – emploi et développement économique, …et en thèmes transversaux : développement durable, bénévolat et volontariat, impact des entreprises publiques nationales et internationales, lien social et technologies. Mais pour chaque thème ont été mesurés les besoins exprimés et les réponses à apporter en les mettant en relation les uns avec les autres, dans une approche globale correspondant à la vie dans les territoires. La prise en compte des interactions entre ces thèmes peut être source de développement plus harmonieux et de réponses mieux construites.

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Thème 1 – Notre santé

La santé est un des points essentiels d’une égalité à construire entre tous. La période actuelle, marquée par la COVID, demande plus que jamais une politique sachant dépasser les clivages et « zones de compétences » de tous les protagonistes.

C’est pourquoi les 6 contributions[1]Les pieds sur terre… (Catherine GRAS, Nicolas LEBLANC, Jean-Marie FESSLER) – La France démasquée (Jean de KERVASDOUE) – Notre santé, un « bien commun » à gérer … Continue reading présentées dans cet ouvrage abordent, de manières différentes, un ensemble de points sensibles des politiques de santé tant au plan national que dans nos régions, mais aussi des propositions qui pourraient être reprises dans une politique sanitaire (et sociale) cohérente et répondant aux difficultés rencontrées par tous.

Ainsi, en gardant « les pieds sur terre… », l’analyse concrète sur la place de la santé dans les territoires est l’illustration même d’une réflexion pouvant déboucher sur un diagnostic sur l’état des soubassements de notre système de santé.

Avoir une politique concertée, prospective, prenant en compte l’ensemble des raisons et incidences des actions à mener, c’est aussi montrer ce qu’est « la France démasquée », et les travers dans lesquels nous pouvons tomber si nous n’avons pas suffisamment mis en place cette concertation nécessaire entre tous les acteurs pour répondre aux besoins des populations et les risques encourus.

Cela permet aussi de démontrer que notre santé est « un bien commun ». Notre santé doit être l’affaire de tous, aussi bien en la gérant démocratiquement qu’en agissant et redonnant du sens à notre « système de protection sociale durable ».

Et la santé n’est pas qu’une affaire de bien-être du corps physique. Tout comme l’approche territoriale doit s’inscrire dans un système d’acteurs et d’actions, la santé de chacun est à prendre en compte physiquement, psychiquement ou socialement.

Cette approche demande une « réhabilitation de la médecine sociale, tout comme le traitement dans le cadre de « programmes de prévention » de certains troubles qui risquent de survenir à l’enfance si nous n’y prêtons pas suffisamment d’attention (en particulier sur les questions de surpoids, d’obésité infantile).

Chacune des contributions peut se lire isolément, mais elles se veulent complémentaires dans une approche prenant en compte en même temps les personnes et le cadre de l’intervention des politiques publiques ou d’économie sociale. »

 

Pour consulter l’intégralité du document cliquez ici : https://bit.ly/3KEmMuO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thème 2 – Finance et intérêt général dans les territoires

L’économie collective doit prendre en compte toutes les problématiques rencontrées dans les territoires en les abordant de manière systémique. Parmi celles-là, il y a la question de la finance, prise bien sûr en tant que moteur du développement de l’économie réelle, et non comme produit de marché alimentant des pratiques spéculatives. Dans le cadre de l’étude générale sur l’économie collective dans les territoires, il s’agit bien d’interroger la place et le rôle des acteurs financiers publics et de l’économie sociale et solidaire en faveur de l’intérêt général. Si les organisations bancaires et financières du secteur public et de l’ESS ont une contribution importante au financement de l’économie locale, sont-elles à l’abri pour autant d’une financiarisation de leurs pratiques à l’instar des établissements lucratifs, ce qui peut leur faire perdre leur spécificité et leur raison d’être ? Quelle dynamique pour la finance à impact social ? Quel est l’avenir des monnaies locales complémentaires et autres monnaies alternatives ? Quelle est la vision d’un acteur institutionnel de terrain, qui voit se déliter le tissu associatif et se développer une logique de gestion au détriment d’une logique d’animation ? Quel rôle du Pôle financier public, notamment celui de l’un de ses acteurs en faveur de l’intérêt général et dans le financement du développement territorial ?

Ce sont toutes ces questions auxquelles la présente étude entend apporter des réponses, avec les contributions de plusieurs experts[2]- Le financement des actions d’intérêt général dans les territoires : le rôle des acteurs de l’ESS (Jean-Louis BANCEL) – Les mutations du financement de l’ESS : … Continue reading des questions économiques et financières en lien avec l’intérêt collectif. Il ne s’agit pas bien entendu d’une étude exhaustive et approfondie, car bien d’autres thèmes auraient mérité d’être explorés, comme par exemple les plateformes de financement participatif, la mesure de l’impact des politiques publiques locales, l’efficience de la dépense fiscale consentie par l’Etat au bénéfice des actions d’intérêt général, ou encore l’apport des financements européens. Il s’est agi en revanche de dégager de grandes tendances concernant le rôle de la finance, de mettre en évidence ce que les acteurs publics et de l’économie sociale et solidaire apportent dans les territoires, mais aussi les insuffisances voire les risques d’incohérence dans un système économique qui privilégie la concurrence, la consommation et la rentabilité plutôt que l’intérêt collectif.

 

 

 

 Pour consulter l’intégralité du document cliquez ici : https://bit.ly/3Mlj4rm

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

www.ciriec-france.org

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References

References
1 Les pieds sur terre… (Catherine GRAS, Nicolas LEBLANC, Jean-Marie FESSLER) – La France démasquée (Jean de KERVASDOUE) – Notre santé, un « bien commun » à gérer démocratiquement dans les territoires (André GAURON) – Agir et redonner du sens pour un système de protection sociale durable, protecteur de tous, soutenable et compréhensif (Eric CHENUT) – Santé populationnelle : vers une réhabilitation de la médecine sociale ? (Nicolas DUVOUX, Nadège VEZINAT) – Un programme de prévention du surpoids, de l’obésité infantile, et d’amélioration de la santé dans les territoires (Frédéric CÔME)
2 - Le financement des actions d’intérêt général dans les territoires : le rôle des acteurs de l’ESS (Jean-Louis BANCEL) – Les mutations du financement de l’ESS : entre nécessité de grandir et impératif de cohérence (Jérôme SADDIER) – Finance à impact social : une dynamique en fort développement (Frédéric TIBERGHIEN) – Les acteurs publics territoriaux occupent-ils une place centrale dans le modèle de financement de l’économie collective ? L’exemple de Plaine Commune, Établissement Public Territorial de la métropole du Grand Paris (Nathalie REY, Philippe MIGNARD) – Les monnaies locales en France : bilan et perspectives (Marie FARE) – Monnaies locales dites alternatives : quelle place dans l’écosystème ? (Amandine LARÉ et Angélique CHASSY) – Les associations, actrices de l’économie sociale et solidaire, face aux réalités économiques et financières dans le territoire normand (Jean-Luc LÉGER) – Pôle financier public : le cas de la Banque des Territoires dans le financement local et l’accompagnement de l’économie collective (Nathalie REY)





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