Pour les 2,3 millions de salariés travaillant dans le secteur de l’économie sociale, l’échelle des salaires est plus resserrée que dans le privé. On y observe en effet un écart moins important entre les plus faibles et les plus hautes rémunérations.
L’échelle des salaires monte moins haut dans l’économie sociale que dans le reste du secteur privé
En 2009, 10 % des salariés travaillent dans l’économie sociale, soit 2,3 millions de personnes (encadré). L’économie sociale rassemble les coopératives, mutuelles, associations et fondations. À la frontière du secteur privé, elle est originale par les principes dont elle se réclame : gouvernance démocratique, solidarité, juste répartition des excédents, gestion autonome et indépendante, liberté d’adhésion (bibliographie).
Sans doute en lien avec ces principes, l’échelle de salaires est plus resserrée dans le secteur de l’économie sociale que dans le privé (entendu ici hors économie sociale). En 2009, 10 % des salariés de l’économie sociale gagnent moins de 8,8 euros bruts de l’heure et 10 % gagnent plus de 24,2 euros (tableau 1). Le rapport entre ces deux seuils, indicatif de la dispersion des salaires, est plus faible dans l’économie sociale (2,7) que dans le privé (3,1).
Ce constat d’une échelle salariale resserrée vaut pour toutes les familles de l’économie sociale. Mais dans les associations, qui représentent 78 % des salariés, l’échelle est resserrée autour d’un salaire médian bien plus faible : 12,8 euros bruts de l’heure, au lieu de 14,8 euros à 16,8 euros dans les fondations, mutuelles et coopératives et 13,8 dans le privé. Cette faiblesse relative des salaires associatifs demeure même en tenant compte des qualifications des emplois occupés et des secteurs d’activité, alors que les salaires sont plus conformes à ceux du privé dans les autres familles de l’économie sociale.
Source : Insee
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