Le mécénat de compétences se caractérise par la mise à disposition par une entreprise d’un salarié sur son temps de travail au profit d’une structure d’in­térêt général. L’étude sur le mécénat de compétences menée par l’Injep et le Lise-Cnrs a cherché à combler des lacunes de la littérature scientifique sur les registres d’engagement mobilisés dans ce cadre (Renault-Tinacci/Vasconce­los, 2020). L’étude a privilégié une approche ethnosociologique en s’appuyant sur 52 entretiens biographiques réalisés entre avril et juillet 2019 avec des salariés d’entreprises françaises, principalement en Ile-de-France, mis à disposition auprès d’associations via ce dispositif. Cet article propose d’étudier en quoi l’entrée en mécénat de compétences peut relever d’un “engagement” au même titre qu’un autre engagement en association tel que le bénévolat en cherchant par ce biais à déconstruire les discours promotionnels mélioratifs sur le mécénat de compétences. Qu’est-ce qui entraîne le passage à l’acte et motive le choix d’une organisation plutôt qu’une autre ? La recherche montre que si on ne peut conclure à l’absence de dimensions liées à l’engagement lors de l’entrée des volontaires salariés en mécénat de compétences, on ne saurait affirmer que le mécénat de compétences les recouvre toutes : la place prépondérante du rapport au travail pour les acteurs, qui révèle en miroir les dysfonctionnements du marché du travail, en fait sa particularité.

 

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En savoir plus : 

Mathilde Renault-Tinacci, « Et si c’était quand même s’engager ? Une analyse des enjeux et modalités d’entrée des collaborateurs en mécénat de compétences » [Texte intégral], Paru dans Recherches sociologiques et anthropologiques, 54-1 | 2023
Mathilde Renault Tinacci





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