La pratique associative, en se rapprochant de la sphère économique[1]Avertissement aux lecteurs : L’auteur a parfaitement conscience que toutes les associations n’ont pas vocation à développer des activités économiques ou commerciales, a connu depuis ces trente dernières années de profondes évolutions pour constituer un ensemble regroupant toutes sortes d’activités qui ont en commun de tracer la voie vers un nouveau mode d’entreprendre, soucieux de réconcilier l’humain avec l’économie, de réhabiliter la solidarité, de lutter contre l’exclusion et le chômage. Cet ensemble constitue aujourd’hui un terrain d’expression privilégiée pour toutes sortes d’expériences innovantes cherchant à répondre à de nombreux besoins collectifs que ni le Marché, ni l’Etat ne semblent pouvoir satisfaire.

 

Parallèlement à une réduction – réorganisation du travail[2]A. Gortz, Nous allons sûrement vers l’entreprise sans salariés permanents et à temps plein, Le Monde, 6 janv. 1998, p.14. Voir égal. G. Aznar, Emploi : la grande mutation, Hachette, coll. … Continue reading- il importe aujourd’hui de libérer les nouvelles formes d’économie sous-jacentes susceptibles de répondre à la demande sociale. Il convient ainsi de tirer parti de gisements d’emplois qui correspondent à des besoins, tant sociaux qu’environnementaux, que la société satisfait mal, en raison de la faiblesse de la demande solvable qui les sous-tend. En effet, face au recul de l’Etat providence, des groupements d’un genre nouveau, combinant tout à la fois une logique économique et une logique sociale[3] C. Amblard, Economie sociale et solidaire : plaidoyer en faveur de l’entreprise associative, Juris associations (Dalloz), 1er juill. 2008, n°582, p. 35, s’imposent comme des modes d’action et d’expression collective[4]J.-L. Laville et R. Sainsaulieu, Sociologie de l’association, des organisations à l’épreuve du changement social, Ed. Desclée de Brouwer, nov. 1997, p.86.particulièrement adaptés aux besoins décelés dans nos sociétés contemporaines. L’essor de ces groupements, « profondément articulés autour de l’agencement des projets, des volontés et des exigences de la socialisation de leurs membres comme ressort majeur de leur dynamique et de leur permanence »[5]Ibidum, p. 37 accompagne l’entrée de la société dans l’ère post industrielle[6]R. Sue, La richesse des hommes. Vers l’économie quaternaire, Ed. Odile Jacob, Paris, 1997, p.11 et s. et, face aux menaces de fractures sociales, il constitue le terrain d’expression privilégiée d’un certain nombre d’intérêts convergents. En se regroupant, les individus obligent par la même les politiques publiques à tenir compte des revendications formulées[7]R. Sue, Les associations au cœur d’un nouveau mode de développement économique, Le Monde des initiatives, 4 fév. 1198, p.3.. En effet, si la finalité de l’entreprise associative consiste le plus souvent dans la « prise en charge économique d’un besoin de société »[8]J.-L. Laville et R. Sainsaulieu, préc. p.320., cette perspective utilitariste n’a d’autre objet que de proposer des solutions alternatives au paradoxe de l’économie capitaliste. En effet, « non seulement ces nouveaux groupements absorbent une part croissante de l’activité humaine, mais toutes les autres formes d’activités productives en sont désormais dépendantes. De ce fait, ils sont devenus le centre de l’activité productive qui commande à des industries de biens et de services en voie d’automation. Hors, ni le service public, aujourd’hui à bout de souffle, ni le marché, axé sur les services standards et anonymes et déterminés par la valorisation du capital par la marchandise, ne peuvent avoir la même efficacité économique et sociale que les associations dans ce domaine. Une nouvelle révolution dans les modes de production devrait logiquement conduire les associations à se regrouper dans un secteur original, reconnu et garanti institutionnellement par la puissance publique pour favoriser sa pleine expansion[9]R. Sue, Les associations au cœur d’un nouveau mode de développement économique, préc., p.3. »

 

Parmi ces organisations relevant désormais du secteur de l’Economie sociale et solidaire (ESS)[10]L. n°2014-856 du 31 juill. 2014 relative à l’économie sociale et solidaire (JO du 1er août) regroupe pour l’essentiel les associations, les coopératives ainsi que les mutuelles, l’association est incontestablement le groupement qui révèle le plus grand dynamisme dans les réponses apportées à la demande sociale. En effet, nombreuses sont les études qui s’attachent à démontrer le rôle important joué par les associations : « un rôle moteur (en matière d’innovation, d’expérimentation, de souplesse et de proximité) dans la construction de nouvelles formes d’intervention sociale, de nouveaux modes de production de solidarité sociale »[11]Rapport MIRE (Mission interministérielle recherche – expérimentation du ministère des affaires sociales), produire des solidarités, MIRE info, n°35, juin 1996.. Cette nouvelle approche économique consiste, non pas à maximiser les profits, mais à répondre à des besoins non satisfaits, tels que l’aide aux personnes âgées, la garde d’enfants, l’entretien de l’environnement, etc. Accusant un déficit de communication auprès des populations concernées, cette nouvelle approche doit relever le « défi de la méconnaissance »[12]J. Moreau, L’économie sociale face à l’ultralibéralisme, Syros, 1994, p.98 et s.. De son côté, comme le souligne Edith Archambault[13]E. Archambault, Le secteur sans but lucratif en France, Ed. Economica, 1996., « en France comme dans la plupart des autres pays, l’importance croissante des associations dans la vie quotidienne des citoyens et leur implication du nombre de politique publique contraste avec la relative invisibilité dans le paysage institutionnel ».

 

Toujours d’actualité, malgré la promulgation de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’ESS[14]L. n°2014-856, préc., ce défi est fondamental pour l’avenir de nos démocraties. En effet, il importe plus que tout de reconnaitre et d’accompagner, à côté du système productif traditionnel en place, l’émergence d’un secteur dont la finalité est de répondre à des besoins sociaux non satisfaits par la mise en œuvre de moyens économiques. Pourtant, face aux tentations hégémoniques de l’idéologie néolibérale, rien ne laisse présager de l’issue finale. En raison de cette « pensée unique »[15]L’expression de I. Ramonet, Directeur du monde diplomatique, in « la pensée unique », Le monde diplomatique, janv. 1995 : selon l’auteur, elle traduit « en terme idéologique à … Continue readingcomplaisamment relayée par certains médias[16]S. Halimi, Les nouveaux chiens de garde, liber-raison d’agir, Paris, 1997 : l’auteur parle de « journalisme de marché »., ces « doxosophes »[17]P. Bourdieu, Contre-feu, propos pour servir à la résistance contre l’invasion néolibérale, préc., p15 : « Platon avait un mot magnifique pour tous ces gens, celui de doxosophes : … Continue reading habillent de rationalisation économique, les présupposés les plus classiques de la pensée conservatrice. En se présentant sous les dehors de l’inévitabilité, cette idéologie d’un autre âge – l’âge industriel – laisse aujourd’hui peu de place pour d’autres formes d’organisation. Elle contribue à maintenir la logique marchande comme seule référence, à entretenir la fiction du travail salarié marchand comme la seule et unique source de création de richesse[18]J. Rifkin, La fin du travail, préface M. Rocard, préc., édifiant par la même une idéologie du travail, comme support à un ordre social d’autant plus difficile à faire évoluer qu’elle conforte le système de pouvoir en place. Face à la montée du chômage, « les néolibéraux se rassurent en invoquant la théorie du « déversement – théorie proposée par Alfred Sauvy[19]A. Sauvy, La machine et le chômage, Hachette, Coll. Pluriel, Paris, 1982.– qui explique comment, sous l’effet du progrès technique, la population s’est « déversée » de l’agriculture dans l’industrie, puis cette dernière dans les services. » Cette théorie a aujourd’hui démontré ses limites, le « déversement » grossissant un peu plus les rangs des chômeurs parmi ceux dont les capacités professionnelles ne permettent pas de se réinsérer dans la vie professionnelle. Les tentations hégémoniques de la pensée néolibérale[20]Voir l’appel des économistes pour sortir de la pensée unique, colloque, 18-19 oct. 1996, la Sorbonne : en 1996, 270 économistes participaient au colloque. La déclaration finale adoptée à … Continue reading expliquent pour partie la crise du système représentatif, la fracture entre la société civile et la classe politique, et bien évidemment cette immobilisme consternant qui démontre l’incapacité du système en place à élargir l’espace de liberté des différents acteurs économiques quels qu’ils soient[21]N. Nowak, Pour une économie sociale de marché, Le Monde, 20 janv. 1998. tandis que la société de consommation, comme rattrapée par ces excès, ne suscite plus un esprit d’initiative capable d’infléchir la courbe du chômage ou encore de lutter contre le réchauffement climatique. Dans un contexte économique arrivé à saturation, les « laissés pour compte » du libéralisme sont chaque jour plus nombreux, les inégalités sociales toujours plus évidentes sans que l’on soit en mesure d’annoncer les changements qui s’imposent.

 

Cette « déliquescence » du tissu social a fait cependant naitre l’espoir d’un élan de solidarité retrouvé – au travers du « baby-boom associatif »[22]V. Tchernonog et L. Prouteau, Le paysage associatif français – mesures et évolutions, 3ème éd., JA, D. , mai 2019 : selon les auteurs, 70.000 nouvelles associations sont créées chaque année. enregistré ces dernières années – mais une certaine morosité ambiante veut que les associations ne soient pas encore très à l’aide dans l’évolution actuelle de ce contexte général, le climat d’individualisme jetant un doute sur l’effort collectif organisé, tandis que la promotion incessante de l’entreprise, du marché, et désormais de l’entreprenariat social[23]M. Juan, J.-L. Laville, J. Subirats, Du social business à l’économie sociale : critique de l’innovation sociale, Ed. Eres, collec. Sociologique économique, 2020, tant à rendre obsolète la notion de « non lucrativité », et « d’objet social ».

 

Pour Pierre Bourdieu[24]P. Bourdieu, Contre-feux, propos pour servir à la résistance contre l’invasion néolibérale, Paris, Ed. Liber-Raisons d’Agir, 1998, p.32., « la crise est une chance historique, pour la France et sans doute aussi pour tous ceux, chaque jour plus nombreux, qui, en Europe, et ailleurs dans le monde, refusent la nouvelle alternative : libéralisme ou barbarie ». Encore aujourd’hui, et alors même que la situation économique, sociale et environnementale actuelle génère beaucoup d’interrogations et d’inquiétude (crise des gilets jaunes, Covid-19, etc.) des voix s’élèvent issues d’horizon divers[25]Voir les 66 propositions du pacte pour le pouvoir de vivre, Le Monde, 5 mars 2019 ; voir. égal. Tribune de Jérôme Saddier, Président de ESS France, Appel à tous ceux qui font l’Economie … Continue reading pour dénoncer ce qui nous est présentée comme la seule alternative possible. Aussi, face au rejet d’un système en perte de vitesse et afin de pallier la montée des extrémismes qui, à terme, menace notre cohésion nationale et risque d’ébranler les institutions de notre pays[26]Voir M. Rocard, préface de l’ouvrage de J. Rifkin, préc., p.16 : à la formule de L.Trotski, « socialisme ou barbarie », l’auteur répond en écho par « économie sociale ou barbarie »., il est temps d’explorer de nouvelles pistes[27]J.-F. Draperi, L’économie sociale et solidaire : une réponse à la crise ? Capitalisme, territoires et démocratie, Ed. Dunod, oct. 2011, et notamment de reconnaître, à côté des secteurs économiques traditionnels existants, la montée en puissance d’un nouveau mode d’entreprendre, plus durable, plus soutenable et finalement plus « humain » : l’ESS.

 

Parmi les entreprises de l’ESS, l’association souvent présentée comme la « forme la plus féconde de sociabilité »[28]M.-T. Chéroutre, Les associations dans la dynamique sociale, 13ème colloque de l’ADDES, Paris, 17 nov. 1997. est le type de groupement qui a connu le développement spectaculaire au cours de ces dernières années[29]Le secteur associatif représente plus de 80% de l’ESS en France, représente 3,3% du PIB (+1,6% par an entre 2011 et 2017), entre 10% et 13% des salariés (pour 1,6 millions d’ETP – + 2,4% … Continue reading. En admettant comme principe « la propriété durablement collective des résultats et leur réinvestissement dans l’activité »[30]J.L. Laville et R. Sainsaulieu, Sociologie de l’association, des organisations à l’épreuve du changement social, préc., p.77-78., elle fournit le cadre idéal à de nouvelles formes d’organisation dont la finalité consiste en réalité à prendre en charge économiquement un besoin de société. Comme le souligne Edith Archambault[31]E. Archambault, Le secteur sans but lucratif en France, préc., « facile à constituer, facile à adapter aux évolutions, l’association apparait comme un type d’organisation sociale privilégiée, souple, apte à répondre à tous les besoins en constante évolution de notre société, susceptible de fournir le cadre de gestion de nouvelles formes d’action, qui diffèrent à la fois de l’activité commerciale et du secteur public ».

 

Le secteur associatif recèle ainsi l’existence de nouvelles formes d’organisation combinant à la fois une logique sociale et économique dont la dynamique, fondée sur un renouveau du « collectivisme »[32]Il s’agit là, d’un collectivisme « tertiaire », fondé sur la propriété impartageable des bénéfices engendrés par une activité de services principalement, voir C. Amblard, Associations … Continue reading, est progressivement en train de s’imposer dans le paysage socio-économique de notre pays. Grâce à sa souplesse d’adaptation, ce secteur a permis, depuis le début du XXème siècle, de trouver « des réponses évolutives à des besoins en mutations constantes »[33]S. Castro et N. Alix, L’entreprise associative, préc., p.24. au point qu’un grand nombre d’observateurs s’accordent pour aujourd’hui reconnaitre le rôle essentiel qu’il joue dans l’approche féconde des problèmes socio-économiques que connaissent actuellement nos sociétés industrialisées. Les capacités d’innovation des associations, leur ancrage sur le terrain et dans les territoires, sont d’autant d’atouts qui doivent permettre de proposer des solutions alternatives (« self help« ) dans la résolution de la grave crise démocratique, sociale et économique que nous traversons actuellement.

 

Colas AMBLARD, Président de l’Institut ISBL

 

 

En savoir plus : 

Colas Amblard,  « La gouvernance des entreprises associatives – Administration et fonctionnement », Dalloz Juris associations Hors-Série, août 2019. 

Cycle de webinaires : quels leviers de rebond pour les associations ?

 

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References

References
1 Avertissement aux lecteurs : L’auteur a parfaitement conscience que toutes les associations n’ont pas vocation à développer des activités économiques ou commerciales
2 A. Gortz, Nous allons sûrement vers l’entreprise sans salariés permanents et à temps plein, Le Monde, 6 janv. 1998, p.14. Voir égal. G. Aznar, Emploi : la grande mutation, Hachette, coll. Questions de société, 1996 ; J. Rifkin, La fin du travail (Préface M. Rocard), Ed. La découverte, oct. 1996
3 C. Amblard, Economie sociale et solidaire : plaidoyer en faveur de l’entreprise associative, Juris associations (Dalloz), 1er juill. 2008, n°582, p. 35
4 J.-L. Laville et R. Sainsaulieu, Sociologie de l’association, des organisations à l’épreuve du changement social, Ed. Desclée de Brouwer, nov. 1997, p.86.
5 Ibidum, p. 37
6 R. Sue, La richesse des hommes. Vers l’économie quaternaire, Ed. Odile Jacob, Paris, 1997, p.11 et s.
7 R. Sue, Les associations au cœur d’un nouveau mode de développement économique, Le Monde des initiatives, 4 fév. 1198, p.3.
8 J.-L. Laville et R. Sainsaulieu, préc. p.320.
9 R. Sue, Les associations au cœur d’un nouveau mode de développement économique, préc., p.3
10 L. n°2014-856 du 31 juill. 2014 relative à l’économie sociale et solidaire (JO du 1er août) regroupe pour l’essentiel les associations, les coopératives ainsi que les mutuelles
11 Rapport MIRE (Mission interministérielle recherche – expérimentation du ministère des affaires sociales), produire des solidarités, MIRE info, n°35, juin 1996.
12 J. Moreau, L’économie sociale face à l’ultralibéralisme, Syros, 1994, p.98 et s.
13 E. Archambault, Le secteur sans but lucratif en France, Ed. Economica, 1996.
14 L. n°2014-856, préc.
15 L’expression de I. Ramonet, Directeur du monde diplomatique, in « la pensée unique », Le monde diplomatique, janv. 1995 : selon l’auteur, elle traduit « en terme idéologique à prétention universelle, les intérêts du capital international ».
16 S. Halimi, Les nouveaux chiens de garde, liber-raison d’agir, Paris, 1997 : l’auteur parle de « journalisme de marché ».
17 P. Bourdieu, Contre-feu, propos pour servir à la résistance contre l’invasion néolibérale, préc., p15 : « Platon avait un mot magnifique pour tous ces gens, celui de doxosophes : technicien – de – l’opinion – qui – se – croit – savant (l’auteur traduit le triple sens du mot). Il pose les problèmes de la politique dans les termes même où se les posent les hommes d’affaires, les hommes politiques et les journalistes politiques (c’est-à-dire très exactement ceux qui peuvent se payer les sondages…) ».
18 J. Rifkin, La fin du travail, préface M. Rocard, préc.
19 A. Sauvy, La machine et le chômage, Hachette, Coll. Pluriel, Paris, 1982.
20 Voir l’appel des économistes pour sortir de la pensée unique, colloque, 18-19 oct. 1996, la Sorbonne : en 1996, 270 économistes participaient au colloque. La déclaration finale adoptée à l’issue de ce colloque rejoint sur de nombreux points les préoccupations centrales de l’ESS, en proclamant de manière générale que « le néolibéralisme n’est pas un projet de société acceptable pour la majorité des populations ».
21 N. Nowak, Pour une économie sociale de marché, Le Monde, 20 janv. 1998.
22 V. Tchernonog et L. Prouteau, Le paysage associatif français – mesures et évolutions, 3ème éd., JA, D. , mai 2019 : selon les auteurs, 70.000 nouvelles associations sont créées chaque année.
23 M. Juan, J.-L. Laville, J. Subirats, Du social business à l’économie sociale : critique de l’innovation sociale, Ed. Eres, collec. Sociologique économique, 2020
24 P. Bourdieu, Contre-feux, propos pour servir à la résistance contre l’invasion néolibérale, Paris, Ed. Liber-Raisons d’Agir, 1998, p.32.
25 Voir les 66 propositions du pacte pour le pouvoir de vivre, Le Monde, 5 mars 2019 ; voir. égal. Tribune de Jérôme Saddier, Président de ESS France, Appel à tous ceux qui font l’Economie Sociale et Solidaire : « Pour que les jours d’après soient des jours heureux ! », , 4 mai 2020
26 Voir M. Rocard, préface de l’ouvrage de J. Rifkin, préc., p.16 : à la formule de L.Trotski, « socialisme ou barbarie », l’auteur répond en écho par « économie sociale ou barbarie ».
27 J.-F. Draperi, L’économie sociale et solidaire : une réponse à la crise ? Capitalisme, territoires et démocratie, Ed. Dunod, oct. 2011
28 M.-T. Chéroutre, Les associations dans la dynamique sociale, 13ème colloque de l’ADDES, Paris, 17 nov. 1997.
29 Le secteur associatif représente plus de 80% de l’ESS en France, représente 3,3% du PIB (+1,6% par an entre 2011 et 2017), entre 10% et 13% des salariés (pour 1,6 millions d’ETP – + 2,4% par an entre 2011 et 2017)
30 J.L. Laville et R. Sainsaulieu, Sociologie de l’association, des organisations à l’épreuve du changement social, préc., p.77-78.
31 E. Archambault, Le secteur sans but lucratif en France, préc.
32 Il s’agit là, d’un collectivisme « tertiaire », fondé sur la propriété impartageable des bénéfices engendrés par une activité de services principalement, voir C. Amblard, Associations et activités économiques : contribution à la théorie du tiers-secteur, Thèse de droit, Université Versailles, 1998
33 S. Castro et N. Alix, L’entreprise associative, préc., p.24.





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