Texte de la QUESTION publiée au JO le 19/05/2009 p. 4812 de M. Raoult Éric ( Union pour un Mouvement Populaire – Seine-Saint-Denis) : M. Éric Raoult attire l’attention de M. le secrétaire d’État chargé des sports sur la recherche de certains clubs de football de très jeunes talents d’avenir, notamment à l’étranger, dans certains pays émergents ou sous-développés. Cette pratique s’apparente parfois à une certaine exploitation des enfants, sous le regard parfois complice de leurs parents. Cette action de prospection sportive est susceptible de susciter des controverses, car les jeunes sportifs « champions en herbe » sont souvent dépeints comme des prodiges, qui ne sont guère plus âgés de dix à douze ans. La liberté de choix de ces enfants n’est pas toujours assurée. Les dirigeants européens de ce sport très populaire parmi la jeunesse s’interrogent sur cette question, qui mérite un véritable débat dans le mouvement sportif, mais aussi dans l’opinion publique de notre pays qui reste assez dubitative sur ce dossier. Il lui demande de lui indiquer sa position sur cette question.
Texte de la REPONSE : Le trafic et l’exploitation des jeunes footballeurs étrangers par les clubs professionnels européens est une pratique qui ne doit pas être tolérée. Il convient cependant de rester prudent sur le phénomène de l’immigration clandestine dans le sport, il n’existe actuellement aucune donnée fiable permettant de l’apprécier correctement. La direction technique nationale de la Fédération française de football a recensé sur les 1 800 jeunes qui évoluent dans les centres de formation des clubs professionnels, 120 jeunes étrangers, 75 venant d’Afrique, 30 de l’Europe et 15 d’Amérique latine. Ces centres de formation sont inspectés par les services du ministère chargé des sports et les directeurs techniques nationaux. Les jeunes dans ces centres bénéficient tous d’une convention de formation qui leur assure un suivi sportif et scolaire adapté. Les dirigeants internationaux du football se sont mobilisés pour la protection des jeunes footballeurs et viennent de prendre des mesures – qui entreront en vigueur le 1er octobre 2009 – pour mettre en place un contrôle a priori des transferts internationaux et limiter ainsi les contournements du principe d’interdiction de transfert international des mineurs (sauf cas dérogatoire). Le 9 juin 2009, les acteurs du football français (le secrétariat d’État aux sports, la FIFA, la Fédération française de football, l’Union des clubs professionnels) se sont réunis autour des associations culture foot solidaire et France Terre d’Asile pour évoquer le sujet de la protection des mineurs étrangers et travailler à la mise en place d’actions visant à mieux appréhender le phénomène, sensibiliser les populations concernées et venir en aide aux victimes.
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